J'ai retrouvé une petite vidéo réalisée pour "13ème Rue" pour customiser la page pub. Donc c'est très court. J'ai fait ce que j'ai pu... 0

Voici la nouvelle mouture de ma couverture. Plus simple, plus épurée. Je me suis servi d'une photo de tournage de Mary Pickford pour la pose des personnages.
Voici en prime la 4ème de couverture...
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La première version de ma couverture a finalement été reconvertie en page de garde.      

Comme ça, elle ne finira pas aux oubliettes...

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Une couverture est toujours difficile à faire car c'est la première chose que le lecteur voit. Elle doit être claire, tape à l'oeil et de plus évoquer le ton et l'ambiance de l'album.
En fait, le mieux, c'est de faire simple. Chose que je n'ai pas faite pour ce premier essais de couv.
Mon éditeur a certes aimé l'illustration mais a trouvé qu'elle connotait trop album jeunesse et que nous allions nous tromper de cible.
Étant d'accord avec lui, je me remets au travail.
Voyez quand même ce premier jet qui finira aux oubliettes.
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J'ai pris bien du plaisir à faire cette petite affichette qui sera sur la page titre de l'album. Avec en bonus une caricature de mon frère et moi.
Enjoy or not !

Voici, en avant première mondiale, la dernière planche de mon album HOLLYWOOD 1910. La 90ème planche en fait.
Il me reste un petit dossier avec les biographies des personnages principaux à faire ainsi que la couverture, la page titre et la quatrième de couverture mais je tiens le bon bon bout.
HIP HIP HIP HOURRA !!!!!!!!
Sur cette planche on aperçoit le premier studio d'Hollywood créé par la Nestor Film Company en 1911
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On trouve sur cette planche, l'illustration que j'ai placée sur le bandeau supérieur de ce blog. Il s'agit d'une représentation de Thomas Edison, l'inventeur aux 2000 brevets.
Je ne pouvais pas parler de cinéma muet sans parler d'Edison, le créateur du télégraphe, du téléscripteur, du phonographe, de l'ampoule électrique, de la chaise électrique (gloups), du kinétographe (pour enregistrer les films sur pellicule) et du kinétoscope ( pour visualiser les films)..

Thomas Edison, en homme d'affaire avisé et sans scrupules lance vers 1897, ce que l'on va appeler "la guerre des brevets".
A l'aide d'un cohorte d'avocats et d'hommes de main, il va pourchasser et poursuivre en justice ses concurrents pour être assuré d'avoir le monopole de la production et de la diffusion des films cinématographiques. Il crée en 1908, la Motion Picture Patents Company pour pouvoir taxer les exploitants du cinéma. Mais les producteurs indépendants se rebellent et finissent par s'exiler en Californie pour échapper au trust.

Passons maintenant à la planche 18 ou l'on voit Billy bitzer, le cameraman de Griffith, faire un cours technique à la fille de De Longpré. Il lui parle notamment de Thomas Edison. Cette jeune fille est le point central de ce récit. C'est sa naïveté et sa curiosité qui rythment toute cette histoire.
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Je ne vais pas mettre toutes les planches de l'album sur mon blog mais celles qui me semblent intéressantes sur le fond ou la forme.
La planche 15 montre une scène filmée par Griffith et commentée par la fille du peintre De Longpré.
Le premier film censé avoir été tourné à Hollywood s'intitule "In old California" mais d'autres prétendent qu'il s'agit de "Love among the roses", tourné dans les jardins de De Longpré. Pour éviter de trancher, j'ai porté mon dévolu sur un autre film tourné par Griffith en 1910: "Ramona". Je pouvais ainsi parler des premiers natifs de Californie: Les indiens !
Car ce film raconte l'histoire de Ramona, adoptée dans son enfance par la propriétaire d'une vaste hacienda et qui tombe un jour amoureuse d'un indien. C'est un film tragique qui raconte le destin des indiens chassés de leur terre et parfois massacrés par les descendants des colons espagnols devenus de riches propriétaires ou par les chercheurs d'or.

Pour en savoir plus sur les indiens de Californie, voici un lien utile.
http://www.larousse.fr/encyclopedie/article/Californie/11010301

Sinon regardons un peu cette fameuse planche 15.
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Voilà plusieurs mois que je n'ai pas tenu à jour mon blog, je m'en excuse. Mais je travaille comme un forcené pour terminer mon album. J'en suis d'ailleurs à la planche 85. Je tiens donc le bon bout.
Voici donc la suite des évènements...
Vous trouverez ci-après la planche 07 (en storyboard, encrée et en couleur).
Dans cette planche, comme dans la précédente, nous faisons connaissance de l'un des héros de cette histoire.
Le célèbre réalisateur du muet : D.W. GRIFFITH !

David Wark Griffith a vraiment donné au cinéma ses lettres de noblesse. Il a accordé une grande importance au montage (par exemple le montage alterné pour créer le suspens), à l'utilisation de points de vue différents pour filmer une même scène et à l'invention de différentes techniques d'éclairage pour une photographie optimum (avec l'aide de son cameraman Billy Bitzer)
Pour en savoir plus sur ce grand  homme du cinéma, cliquez sur le lien...

http://fr.wikipedia.org/wiki/D._W._Griffith

Sinon, voici comme promis la planche 07 en trois étapes

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Commençons par le commencement et donc par le story-board de la planche, entièrement dessiné à l'aide de la palette graphique.
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Cette planche est spéciale car à partir du story-board j'ai effectué deux crayonnés. Tout d'abord, le crayonné du décor et ensuite par superposition avec un calque, celui des personnages (comme pour un dessin animé). Je travaille de cette façon seulement pour des plans larges avec accumulation de personnages, de véhicules et de décors.
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Ensuite, il ne reste plus qu'à faire la finition de la planche à l'aide d'une planche lumineuse, de criteriums, d'un pinceau et d'un jus de chaussette. En fait je décalque tout simplement... en tremblant un peu, salissant un peu, dérapant un peu pour donner au tout un coté dessinateur parisien trop cool et détendu.

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Et si le dessin n'est pas terrible, il suffit de faire du coloriage avec ma petite palette graphique. Démonstration...

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Et après, il n'y a plus qu'à s'auto-congratuler et à penser à la prochaine planche !!!

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Voici la suite de la biographie de Paul de Longpré avant la présentation de la planche.

Delongpré émigra aux Etats-Unis en 1890 ou en 1892. Il vécut tout d'abord à New-York et en 1896 y présenta sa première exposition personnelle américaine. Elle était entièrement constituée de peintures de fleurs et marqua le début de la renommée de l'artiste.
A la recherche d'un climat propice à la culture de fleur toute l'année, Longpré partit en Californie en 1898. Il vécut deux ans à Los Angeles, où il trouva aussitôt un champion de son art en la personne du journaliste Pierre N. Beringer. En 1901,il élut domicile à Hollywood, communauté au développement de laquelle il allait jouer un rôle actif. On lui donna, dés le tournant du siècle, le titre de "Roi des Fleurs". La villa de style hispano-mauresque qu'il acheva de construire en 1903, qu'il entoura de vastes parterres de fleurs, devint un site d'attraction touristique. Il y organisait une exposition annuelle de ses oeuvres, et sa femme accueillait les visiteurs en s'excusant de ne pouvoir leur parler anglais. D'ailleurs, tous les domestiques à l'emploi de l'artiste étaient français.
L'artiste écoula à New-York - à prix fort - une grande partie de sa collection californienne. Par ailleurs, il n'avait pas manqué de tirer des enseignements de la débâcle financière qui avait provoqué son départ d'Europe, et son sens des affaires lui valut de participer à la fondation et à la gestion de plusieurs banques californiennes. Sa fin de vie fut donc idyllique...

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Et bien, continuons à connaître un peu plus ce Paul de Longpré.
Pour cela je vais me servir du dictionnaire des artistes français en Amérique du nord (par David Karel, musée du Québec)

Paul Mancherat, marquis de Longpré

Né le 18 avril 1855 à Lyon, décédé le 29 juin 1911 à Hollywood (Californie). Peintre de fleurs, aquarelliste, compositeur et financier. Paul Macherat (il se faisait appeler Paul de Longpré) naquit dans une famille aristocratique ayant subi des revers de fortune, famille qui comptait parmi ses ancêtres le marquis de Mesmes et qui avait des liens avec les maisons de Luynes et de Chevreuses. Son père Jean-Marie-Antoine-Victor de Longpré était également peintre. Sa mère, née Marie-Thérèse Painchad, était créole martiniquaise.

Paul de Longpré grandit à Lyon et à Paris. Après le décès de son père, il dut contribuer dès l'âge de douze ans aux finances familiales en ornant de fleurs et d'oiseaux des éventails.

En 1874, Longpré épousa Joséphine Estievenard, et il subvint aux besoins de sa famille - ils avaient trois enfants en 1877 - en exerçant le même métier, de même qu'en vendant ses toiles. Il remporta en 1889 une médaille d'argent à l'exposition universelle de Paris, pour une huile qu'il allait toujours conserver "fleurs estivales".

Lorsque la faillite du comptoir d'escompte de Paris engloutit ses économies d'une quinzaine d'années, l'artiste prit la décision de s'établir en Amérique.

La suite au prochain post...

Voici maintenant, comme promis, la 4ème planche hollywoodienne.

Il est temps de faire connaissance avec les deux premiers personnages de cette histoire. Il s'agit de Paul de Longpré et de sa fille.

En 1910, avant que le cinéma fasse son apparition à Hollywood, Paul de Longpré est la principale attraction de cette ville. Il est d'ailleurs un des passages obligés de la "Balloon Route Excursion", un circuit touristique qui passe par Los Angeles, Beverly, Santa Monica, Venice, Playa del Rey... Les curieux viennent admirer ses jardins aux mille roses, son immense manoir de style hispano-mauresque ainsi que sa galerie d'aquarelles florales. Ils repartent au bout de quelques heures, ravis de ce petit paradis, avec certainement en poche une carte postale vendue à la sauvette et pour les plus riches, avec une oeuvre originale du Maître adulé jusqu'à New York. Car Paul de Longpré a le sens des affaires mais nous en reparlerons plus tard, dans un prochain post...

Ci dessous une photographie de Paul de Longpré et de sa fille (extraite de Hollywood - Land and legend by Zelda Cini and Bob Crane), deux documents relatifs à la "Balloon Route Excursion" et une carte postale de la riche demeure du peintre.

Et maintenant, rentrons dans le vif du sujet. Ci après, la planche encrée puis colorisée (j'ai laissé les textes mais ce ne sera pas toujours le cas).

Cette planche sert de machine à remonter dans le temps pour retourner en 1910. Au départ, j'avais prévu deux planches qui reprendraient succinctement l'histoire de la Californie jusqu'en 1910 (l'arrivée des espagnols, la conversion des indiens, les haciendas, les pionniers...) Mais cela aurait brisé le rythme de la bd et donné un coté trop didactique et ennuyeux à cette introduction.
J'ai remplacé tout ça par trois images panoramiques bercées par des extraits du poème de Walt Whitman "Pioneers ! O pioneers" tiré de son célèbre recueil "Leaves of grass" (Feuilles d'herbe). Walt Whithman est considéré comme le plus grand poète américain du XIX ème siècle et comme l'inventeur de la poésie démocratique américaine.

Pour en savoir plus sur lui, voici un lien utile.

http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Walt_Whitman

Sinon, voici à quoi ressemble la planche encrée puis colorisée.

Voici la première planche d'HOLLYWOOD 1910.
Tout d'abord ma planche encrée ou plutôt crayonnée car j'ai changé de technique par rapport à Negev. Mon dessin se fait avec deux criteriums différents sur lequel je rajoute un jus composé d'encre de chine et de sienne naturelle. J'aime beaucoup cette technique qui est très instinctive et malléable à souhait.

Cette prise de vue se trouve à Los Angeles (car Hollywood n'est qu'un quartier de Los Angeles) au carrefour de la De Longpre Avenue et N Cherokee Avenue. Bien sur, le choix de cet endroit ne s'est pas fait par hasard. Car Paul De Longpré est un des personnages principaux de mon album. Mais j'en parlerai d'une façon plus complète dans un prochain post.

Passons maintenant à la version couleur de la planche (avec les bulles mais sans les textes).

Ne croyez pas que le rythme de mes posts corresponde à mon rythme de travail. J'en suis, en fait, bientôt à la moitié de l'album et je commence seulement maintenant à faire partager mon travail, au compte goutte...