Commençons par le commencement et donc par le story-board de la planche, entièrement dessiné à l'aide de la palette graphique.
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Cette planche est spéciale car à partir du story-board j'ai effectué deux crayonnés. Tout d'abord, le crayonné du décor et ensuite par superposition avec un calque, celui des personnages (comme pour un dessin animé). Je travaille de cette façon seulement pour des plans larges avec accumulation de personnages, de véhicules et de décors.
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Ensuite, il ne reste plus qu'à faire la finition de la planche à l'aide d'une planche lumineuse, de criteriums, d'un pinceau et d'un jus de chaussette. En fait je décalque tout simplement... en tremblant un peu, salissant un peu, dérapant un peu pour donner au tout un coté dessinateur parisien trop cool et détendu.

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Et si le dessin n'est pas terrible, il suffit de faire du coloriage avec ma petite palette graphique. Démonstration...

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Et après, il n'y a plus qu'à s'auto-congratuler et à penser à la prochaine planche !!!

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Voici la suite de la biographie de Paul de Longpré avant la présentation de la planche.

Delongpré émigra aux Etats-Unis en 1890 ou en 1892. Il vécut tout d'abord à New-York et en 1896 y présenta sa première exposition personnelle américaine. Elle était entièrement constituée de peintures de fleurs et marqua le début de la renommée de l'artiste.
A la recherche d'un climat propice à la culture de fleur toute l'année, Longpré partit en Californie en 1898. Il vécut deux ans à Los Angeles, où il trouva aussitôt un champion de son art en la personne du journaliste Pierre N. Beringer. En 1901,il élut domicile à Hollywood, communauté au développement de laquelle il allait jouer un rôle actif. On lui donna, dés le tournant du siècle, le titre de "Roi des Fleurs". La villa de style hispano-mauresque qu'il acheva de construire en 1903, qu'il entoura de vastes parterres de fleurs, devint un site d'attraction touristique. Il y organisait une exposition annuelle de ses oeuvres, et sa femme accueillait les visiteurs en s'excusant de ne pouvoir leur parler anglais. D'ailleurs, tous les domestiques à l'emploi de l'artiste étaient français.
L'artiste écoula à New-York - à prix fort - une grande partie de sa collection californienne. Par ailleurs, il n'avait pas manqué de tirer des enseignements de la débâcle financière qui avait provoqué son départ d'Europe, et son sens des affaires lui valut de participer à la fondation et à la gestion de plusieurs banques californiennes. Sa fin de vie fut donc idyllique...

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Et bien, continuons à connaître un peu plus ce Paul de Longpré.
Pour cela je vais me servir du dictionnaire des artistes français en Amérique du nord (par David Karel, musée du Québec)

Paul Mancherat, marquis de Longpré

Né le 18 avril 1855 à Lyon, décédé le 29 juin 1911 à Hollywood (Californie). Peintre de fleurs, aquarelliste, compositeur et financier. Paul Macherat (il se faisait appeler Paul de Longpré) naquit dans une famille aristocratique ayant subi des revers de fortune, famille qui comptait parmi ses ancêtres le marquis de Mesmes et qui avait des liens avec les maisons de Luynes et de Chevreuses. Son père Jean-Marie-Antoine-Victor de Longpré était également peintre. Sa mère, née Marie-Thérèse Painchad, était créole martiniquaise.

Paul de Longpré grandit à Lyon et à Paris. Après le décès de son père, il dut contribuer dès l'âge de douze ans aux finances familiales en ornant de fleurs et d'oiseaux des éventails.

En 1874, Longpré épousa Joséphine Estievenard, et il subvint aux besoins de sa famille - ils avaient trois enfants en 1877 - en exerçant le même métier, de même qu'en vendant ses toiles. Il remporta en 1889 une médaille d'argent à l'exposition universelle de Paris, pour une huile qu'il allait toujours conserver "fleurs estivales".

Lorsque la faillite du comptoir d'escompte de Paris engloutit ses économies d'une quinzaine d'années, l'artiste prit la décision de s'établir en Amérique.

La suite au prochain post...

Voici maintenant, comme promis, la 4ème planche hollywoodienne.